MIROIR

Miroir pour les coquettes,
Parfois, piège à alouettes.
Miroir pour le visage
Pour traquer, du temps, les outrages.
Mais point de miroir pour l’âme
Pour en débusquer l’infâme.
Miroir mystérieux, mirifique.
Un sourire, en s’y reflétant, répond à celui de la jumelle. Magique !
Miroir de Narcisse.
De ce bellâtre, par les dieux, mis au supplice
Que l’onde-psyché a noyé
Afin de détruire son égo démesuré.
Miroir,
Dis moi qui est la plus belle, mon beau miroir… !
C’est la prunelle de l’amitié.
Regard franc, aimant, pétillant de sincérité,
De compassion, de gratuite bonté
Qui sait te consoler, aussi parfois, te gronder.
Qui lorsque tu ne peux plus voler,
Te montre tes ailes par le chagrin repliées
Pour qu’avec courage tu puisses les déployer
Et… vers l’horizon de l’espoir, t’envoler.
© M . De Rodrigue